Des chercheurs estiment qu'une canicule comme celle de la fin du mois de juin a cinq fois plus de risques de se produire à cause du changement climatique.
Par Le Point.frLes canicules comme celles qu'a connues la France en cette fin juin sont au moins cinq fois plus probables qu'en l'absence du dérèglement climatique causé par l'homme (photo d'illustration).
© DENIS CHARLET / AFPJouet Voiture Vidaxl 500 Blanche Véhicule D À Auto Fiat Chevaucher WHIYE92DAvec un record de 45,9 degrés mesurés dans le Gard vendredi 28 juin, la France a vécu une canicule exceptionnellement précoce et intense. Ces vagues de chaleur sont désormais au moins cinq fois plus probables à cause du dérèglement climatique causé par l'homme, selon une étude publiée ce mardi 2 juillet par des chercheurs de World Weather Attribution.
« Ce type de température est aujourd'hui cinq fois plus probable qu'en l'absence de gaz à effet de serre », explique, lors d'une conférence de presse, Robert Vautard, chercheur au CNRS, qui a participé à l'étude. « Le facteur est d'au moins cinq, mais on ne sait pas mettre une borne supérieure », souligne-t-il, ajoutant qu'il pourrait tout aussi bien être de 100.
« Pas de doute » sur le rôle des gaz à effet de serre
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé « en quasi temps réel » les températures relevées lors des trois jours les plus chauds de l'épisode caniculaire en France, explique Robert Vautard, et ils les ont comparées à des simulations basées sur des dizaines de modèles.
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L'étude doit encore être approfondie : « On ne comprend pas encore totalement ce qu'on observe », reconnaît le chercheur français. « Mais il y a des choses sur lesquelles on n'a pas de doute, c'est le rôle des gaz à effet de serre. » Et Robert Vautard de souligner que, désormais, « depuis 2015, chaque année, on a une grosse canicule en Europe ».
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